Une fois n’est pas coutume, aujourd’hui on va parler de projet déco ! J’ai découvert le patchwork il n’y a pas très longtemps. En fait dans ma tête, le patchwork c’était un peu un truc vieillot dont le résultat me paraissait souvent très kitsch et hasardeux. Et j’ai découvert qu’en fait, pas forcément ! On n’est pas obligé de faire des patchworks en chutes de draps à fleurs et à imprimé sorti des tiroirs de nos grands-mères ! Et on peut vraiment faire des choses assez graphiques, et ça, ça me parle pas mal.


Antelope quilt, de Vacilando Quilting

Tout a commencé il y a quelques années quand je suis tombée sur le compte IG de Vacilando Quilting. Je suis littéralement tombée en amour devant ses quilts très graphiques, inspirés de ses voyages. Pas d’imprimés, que des formes simples, des couleurs tranchées, et un résultat très moderne. Et quelle ne fut pas ma joie quand j’ai découvert qu’elle avait sorti un livre pour réaliser certains de ses modèles, et plus largement apprendre à réaliser un quilt de A à Z. Banco, ni une ni deux, j’ai acheté le livre.

En cape, ça marche aussi
En cape, ça marche aussi

Il faut savoir que j’avais 0 expérience en patchwork quand j’ai commandé le livre (qui n’est disponible qu’en anglais soit dit en passant). J’ai commencé par un coussin, puis une couverture pour bébé avant de m’attaquer à cette couverture. Et bizarrement, c’est le projet que j’ai trouvé le plus simple. Bon, modulo la taille, parce que c’est une sacrée bestiole quand même, plus d'1m60 de côté… Mais le livre vous explique toutes les étapes : du choix des tissus et du molleton au découpage en passant par l’assemblage (ou piecing) du quilt top (= la face sur laquelle les morceaux de tissus sont assemblés pour former le motif), l’assemblage des 3 épaisseurs tissu/molleton/tissu (= le quilt sandwich) et les fintions. Tout est très clairs, plusieurs options sont parfois expliquées, ce qui pemet de faire ses choix en connaissance de cause : matelasser à la main ou à la machine ? Épingler toutes les épaisseurs de tissu avec des épingles ou utiliser un spray adhésif ? Appliquer le biais à la main ou à la machine ? Il y a également plusieurs niveaux de difficulté, ce qui permet de ne pas avoir les yeux plus gros que le ventre quand on débute.

Matelassage
Matelassage

Le modèle Antelope n’est composé que de rectangles, ce qui rend le découpage et l’assemblage assez simple à réaliser, vu que toutes les coutures sont droites. On doit découper des bandes dans les différents tissus, et ensuite les tronçonner pour obtenir des rectangles qui forment le motif final. Tout est très clair, il y a un tableau récapitulatif pour chacun des patrons avec la liste des morceaux, leurs dimensions et le tissu dans lequel ils doivent être coupés. J’ai juste relevé une petite coquille pour celui-ci : un des moreaux indiqué est trop petit, j’ai dû bidouiller en rajoutant un petit carré de tissu, mais c’est très discret et ça ne se voit pas trop je trouve. On doit également prévoir des bandes plus fines pour le biais qui permettra de faire la finition, à savoir la bordure de la couverture.

Le petit carré de tissu que j'ai dû ajouter
Le petit carré de tissu que j'ai dû ajouter
Le petit carré de tissu que j'ai dû ajouter
Le petit carré de tissu que j'ai dû ajouter

Ma version

Je n’ai fait aucune modification ici, j’ai suivi le patron à la lettre. À noter que le livre explique également comment agrandir ou rétrécir un modèle, ce qui peut toujours être intéressant quand on veut respecter des dimensions exactes qui sont différentes de celles du patron.

J’ai tout assemblé à la machine, et le matelassage a été fait à la machine ainsi que la pose du biais. J’ai utilisé le pied double entraînement de ma machine pour les surpiqûres pour ne pas créer de décalage entre les 3 épaisseurs et j’ai désactivé les griffes de ma machine et tout s’est passé comme sur des roulettes.

De près
De près

En ce qui concerne les surpiqûres “vagues”, j’ai reproduit celles du modèle dans le livre. J’aimais bien le contraste avec les lignes très droites du motif. J’ai fait la première à l’oeil, mais comme je voulais que les lignes ne soient pas exactement parallèles je me suis dit que j’allais galérer comme pas permis… Du coup j’ai pris le parti de dessiner à main levée toutes les lignes avec un feutre effacable et de repaser dessus à la machine, et tout s’est bien passé.

Le matos

J’ai utilisé pour ce plaid du coton Kona de Kaufman Fabrics (le tissu plébiscité dans le livre), acheté sur le Fil d’Emma. Il est un peu cher, mais la qualité est vraiment top, le tissu très doux, presque soyeux, et les couleurs sont magnifiques… J’ai utilisé les coloris suivants :

  • Fusain (Charcoal) pour le dos du plaid,
  • Terracotta pour le fond principal du motif ainsi que le biais,
  • Pêche (Peach) pour les lignes extérieures,
  • Chantilly (Bone) pour les lignes intérieures.
Le dos du quilt
Le dos du quilt

Et en ce qui concerne le molleton, j’ai pas du tout utilisé un molleton spécial patchwork, mais une très (très très) grosse chute d’un molleton commandé pour triplé un manteau d’hiver cousu plus tôt cette année. Pour être honnête, je me suis complètement foiré quand j’ai commandé pour mon manteau, j’ai commandé beaucoup plus que nécessaire (d’autant que la largeur du molleton était de 2m…). Et j’avais bien assez pour faire mon plaid, donc j’ai utilisé ça.

Verdict

Ce plaid était un cadeau pour l’anniversaire de ma maman, et je dois dire que je suis très contente du résultat. Il a été beaucoup plus rapide à coudre que prévu (même si coudre un plaid quand il fait 35°C, franchement c’était pas l’idée du siècle), et je trouve qu’il rend vraiment très très bien. Il y a plusieurs modèles qui me font de l’oeil dans le livre, donc je n’exclus pas de passer le cap pour un plaid chez moi…

Vue d'ensemble
En mode cape